2 Le Comité Africain d’Experts sur les Droits et le Bien être de l’Enfant adresse ses compliments au Gouvernement de la République du Burkina Faso et tient à lui présenter ses remerciements pour lui avoir soumis son rapport initial sur l’état de mise en œuvre de la Charte Africaine sur les Droits et le Bien être de l’Enfant. Le Comité félicite l'Etat partie pour avoir été représenté par une importante Délégation interministérielle de haut niveau conduite par Mme la Ministre de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale pour discuter du Rapport lors de sa quatorzième session tenue du 16 au 19 novembre 2009 à Addis Abeba, Ethiopie. A l’issue de l’examen du Rapport, le Comité a l’honneur d’adresser au Gouvernement du Burkina Faso les Observations et Recommandations suivantes. Article 2 : Définition de l’enfant Le Comité note que l’âge de la majorité varie selon les matières (civile, pénale, sociale) c’est ainsi que l’article 145 du code du travail du Burkina Faso stipule que l’enfant est «…toute personne de moins de 18 ans » alors que l’article 147 du Code du même code dispose que l’âge minimum d’admission à tout type d’emploi est fixé à15 ans. Au plan civil, le Code des Personnes et de la Famille fixe l’âge du mariage des filles à 17 ans accomplis ou à 15 ans pour motif grave avec accord du tribunal civil (article 238 du CPF). Il en est de même au plan pénal ou le Comité note une graduation de la responsabilité pénale en fonction de l’âge du mineur. Le Comité suggère à l’État Partie de mettre fin à cette disparité en tenant compte des Dispositions de la Charte car comme affirmé dans le Rapport, la disparité dans la fixation de l’âge de la majorité dans la législation burkinabé révèle des faiblesses dans le système de protection de l’enfant. Le Comité recommande donc à l’État partie de mener une ou des Réformes législatives pour définir un seul âge de la majorité conformément aux Dispositions de la Charte, c’est-à-dire 18 ans afin d’assurer une meilleure protection de l’enfant. Article 3 : Non-discrimination Le Comité note qu’il existe une discrimination en termes de jouissance de droits, entre les enfants nés hors mariage et ceux nés pendant le mariage et recommande l’adoption de mesures adéquates pour mettre fin à cette discrimination, conformément aux prescriptions de la Charte. Article 6 : Non ET Nationalité Le Comité félicite le Gouvernement du Burkina Faso pour les efforts fournis dans ce domaine, cependant il relève que seulement un enfant sur trois est enregistré à sa naissance et qu’environ 5 millions d’enfants ne sont pas enregistrés à la naissance (Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale, Analyse du secteur de l’action sociale, juin 2005). Le Comité recommande à l’État partie de mener une étude pour comprendre les raisons du non enregistrement des naissances sachant que dans les villages, les maternités et formations sanitaires, il existe des bureaux d’états civils pour faciliter l’enregistrement des naissances. Le Comité encourage le Gouvernement Burkinabé à procéder à l’enregistrement gratuit des naissances pour les enfants de 0 à 6ans ; à réaliser des audiences

Select target paragraph3